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Né en 1956 à Lisieux, je passe un diplôme d’éducateur spécialisé au début des années 80 puis un diplôme de psychologue 15 ans plus tard.

En parallèle de ce « travail relationnel » mes loisirs se passent très souvent un outil à la main. Je travaille le bois dans les années 80, des sculptures, des meubles, des jouets, puis j’achète une maison bien délabrée en 87 pour apprendre la maçonnerie, la plomberie, etc. La mécanique auto viendra plus tard mais tout au long de ma vie j’ai eu du plaisir à travailler de mes mains, à démonter (et remonter) les appareils pour comprendre leur fonctionnement, les réparer, les améliorer pour l‘usage que je veux en faire…

La découverte du travail du métal viendra finalement assez tard mais depuis que ça m’a pris, ça ne m’a plus lâché et, lorsqu’en 2013 j’ai été contraint de quitter mon travail, il n’y a pas eu de longue hésitation, je n’allais pas me gêner pour faire de ma passion mon travail quotidien.

Ma sensibilité artistique s’est enrichie tout au long de ces années, d’une part par la fréquentation des musées et des galeries bien sûr, mais aussi et surtout par mon travail de soutien des personnes que je rencontrais dans les différents endroits où j’ai travaillé (hôpital de jour pour enfants psychotiques, centres médicopsychologiques pour enfants, maternité, service de soins palliatifs, cabinet libéral…). Je dois à toutes ces personnes rencontrées un considérable enrichissement personnel qui, je crois, s’exprime aujourd’hui dans mes créations.

Lorsque j’ai fait ma première sculpture en acier, il y a eu une sorte d’évidence dans le processus de création, elle n’est pas venue toute seule dans mes mains mais il y a quelque chose de cela quand même, ce n’était pas aussi difficile que j’aurais pu le penser quelques années auparavant. C’est en cela, je crois, que je suis riche de toutes ces rencontres précédentes.

Ceci dit, l’acier ne se laisse pas manipuler comme si de rien n’était. Il ne fait pas beaucoup d’efforts pour se plier à mon bon vouloir. Il y faut le feu, le marteau et l’enclume, le meulage, la soudure etc., mais il demande aussi assez souvent de la subtilité et de la douceur et j’aime bien ce contraste entre la résistance et la coopération, entre la force et la délicatesse.

 

 

Coucher de soleil